Comprendre les troubles de l’apprentissage chez l’enfant…

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De récentes études ont permis de constater que les troubles de l’apprentissage pourraient être la conséquence de troubles proprioceptifs.

Mais qu’est-ce que la proprioception ?

La proprioception est l’ensemble des informations nerveuses transmises au cerveau permettant la régulation de la posture et des mouvements du corps. Elle est parfois décrite comme un « sixième sens » chez l’humain. Les informations proprioceptives conscientes et inconscientes proviennent de récepteurs spéciaux sensibles à l’étirement et à la pression que l’on retrouve dans :
  • les muscles (fuseaux neuromusculaires) ;
  • les tendons (organes tendineux de Golgi) ;
  • les ligaments des articulations (organes de Ruffini, de Golgi et de Pacini) ;
  • la peau de la paume des mains et de la plante des pieds (corpuscules profonds de Paccioni).
Le système proprioceptif intervient ainsi en permanence pour réguler notre équilibre en contractant et relâchant certains muscles. Il est responsable de la sensibilité profonde qui permet la perception de la position des différentes parties de notre corps dans l’espace. Ainsi, un muscle contracturé n’enverra pas les bonnes informations proprioceptives au système nerveux central.

Quels liens entre des troubles proprioceptifs et des troubles de l’apprentissage ?

Lorsque le système proprioceptif ne fonctionne pas comme il faut, cela va se manifester par :

  • une mauvaise adaptation posturale : responsable de douleurs musculaires et articulaires avec des enfants sujets aux pathologies de croissance (maladie de Sever, Osgood Schlatter…)

  • des erreurs de localisation spatiale : instabilité, maladresse

  • des difficultés à la sélection des informations auditives et visuelles : apprentissage scolaire difficile (dyslexie)

  • une agitation et des troubles respiratoires pendant le sommeil (ronflements) entrainant des troubles attentionnels à l’école (hyperactivité ou à l’inverse endormissements fréquents en cours)

  • des anomalies orthodontiques : un palais étroit et une malposition des incisives

Quelle prise en charge ?

Une prise en charge pluridisciplinaire :

Le diagnostic de « dyslexie » doit être posé par un orthophoniste puis des bilans chez l’ophtalmologue, le podologue, l’orthodontiste et le psychologue doivent être réalisés.

En parallèle une prise en charge ostéopathique va permettre de lever les dysfonctions ostéoarticulaires qui peuvent entretenir une posture vicieuse et des tensions musculaires. Il est en effet important de corriger ces dysfonctions mécaniques car un muscle contracturé rend l’information proprioceptive muette. Un travail sur le diaphragme et la mâchoire sera indispensable afin d’améliorer la qualité de la respiration de l’enfant.

Des petits exercices au quotidien :

c’est le plus importante ! c’est avec des petits exercices répétés quotidiennement que la « reprogrammation proprioceptive » sera la plus efficace :

    • Des exercices de respiration car la plupart des enfants ne respirent pas correctement avec le ventre. Il faut savoir qu’une mauvaise respiration ne permet pas la dilatation correcte du pharynx lors du sommeil paradoxal entrainant un sommeil peu réparateur et donc des difficultés pour se concentrer une journée entière à l’école…

    • Une posture ergonomique : Penser à se tenir droit, les deux pieds au sol pour éviter les contractures musculaires dans le dos

    • Relever légèrement les cahiers avec une trousse lors de la lecture pour éviter de trop fléchir la tête et de créer des tensions dans la nuque

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