Toutes nos pensées ne viennent pas de nous, vous l’avez probablement déjà constaté, même si cela contredit la grande affirmation de l’époque moderne : je pense donc je suis. D’où viennent les pensées ? D’où viennent ces pensées parasites notamment, qui nous collent au cerveau ? Comment les bloquer ? Comment les éviter ? Voici des clés pour mieux comprendre et mieux vivre au quotidien, avec ses propres pensées.
La pensée est un mot très générique qui regroupe toutes les idées que nous pouvons avoir pour réaliser des choses, mais aussi pour réfléchir, envisager des scénarios…De façon très sommaire, on pourrait classer la pensée en deux types : le premier type de pensées est basé sur la réflexion. Ce sont des interprétations de situations ou de choses qui existent déjà. Et c’est ce que nous apprenons à faire sur les bancs de l’école, depuis notre jeune âge avec les différentes dissertations structurées (introduction, argumentation et conclusion). Nous ne faisons que de la réflexion en fin de compte. Pourquoi en fin de compte ? Parce qu’il y a un autre type de pensées, probablement plus intéressantes puisqu’elles sont créatives. Ce sont des pensées pour mettre en place des projets, créer des situations ou changer des situations, mettre au point des nouveaux produits (sur le plan économique) ou de nouvelles politiques…Mais le plus intéressant à noter, c’est probablement le fait que nous ne soyons pas (totalement) mettre de nos pensées.
Tout le monde l’a certainement constaté, l’être humain subit à longueur de journée un flux ininterrompu de pensées de différentes sortes. On dirait que c’est un logiciel, une playlist de pensées, qui se jouent automatiquement dès que nous sommes réveillés le matin. Un flux qui continue dans le sommeil, pour générer ce qu’on appelle les rêves. Pas de répit !
Le logiciel ne connaît pas la fatigue, surtout il ne semble pas obéir à notre volonté. Souvent, on a bien envie de dormir mais le flux de pensées nous envahit, littéralement.
Cela dépend du point de vue que l’on va adopter. Les neurosciences modernes affirment que la pensée n’est pas générée par le cerveau. Le cerveau est juste, un organe transmetteur. A titre d’exemple l’Institut Noêsis, basé à Genève travaille sur l’activité de la conscience en dehors du corps. Plusieurs scientifiques s’intéressent à cette thématique même si elle ne forme pas ou pas encore le « main stream » en matière de neurosciences. En tout cas, quand des pensées parasites s’emparent de nous, on constate très facilement que l’on n’est pas maître de nos pensées. Il est très difficile de mettre fin à ce flux ininterrompu de pensées et d’idées qui remplissent notre tête et qui nous donnent souvent mal à la tête.
Une pensée parasite fonctionne comme un parasite biologique. Un parasite biologique est, tout simplement un être vivant qui ne peut pas se nourrir tout seul. Il se nourrit à travers un autre être vivant qu’on appelle hôte. Les parasites qui envahissent nos intestins, par exemple, vont profiter des nutriments que nous avalons pour se développer en même temps empêcher qu’ils ne soient absorbés par nos intestins. Ainsi, vous mangez mais vous vous sentez fatigué, et vous vous affaiblissez. Les parasites eux, se développent et se renforcent. De la même manière, les pensées parasites vous affaiblissent, vous vident de votre énergie et se développent pour devenir toujours plus fortes. Elles prennent le contrôle de votre vie et vous dictent votre comportement. Vous prenez des décisions orientées par ces pensées, parfois pendant des années et que vous allez regretter ensuite avec un peu de lucidité.
La première chose à comprendre est la suivante : c’est votre attention qui donnera sa force à la pensée que vous avez en tête. Autrement dit, si vous focalisez votre attention sur une pensée donnée, celle-ci va devenir plus puissante et attirer vers elle d’autres pensées de la même catégorie.
C’est votre attention qui représente en quelque sorte le carburant qui va permettre à la pensée de se développer.
Face à une pensée parasite l’attitude à adopter est simple et difficile en même temps. Il s’agit de s’arrêter, marquer une pause, littéralement arrêter l’activité que vous êtes en train de faire, que ce soit taper un texte sur un ordinateur ou conduire l voiture…Vous vous arrêter un instant et vous vous focalisez sur la pensée qui vient d’apparaître dans votre cerveau. C’est comme si vous alliez l’a regarder en face et lui dire : « je suis là, je te vois venir… »
Le monde animal fonctionne de la même manière. Les animaux passent beaucoup de temps à se regarder, s’observer, se faire des grimaces pour marquer leur autorité, avant de passer à la bagarre. Celle-ci va donner lieu au verdict final : qui aura gagné parmi les deux animaux qui s’affrontent . Avec les pensées il faut adopter cette même attitude. Se centrer en soi-même, marquer son autorité, protéger son espace mental et ne pas accepter qu’il soit violé par une pensée donnée.
En observant la pensée c’est comme si vous alliez la geler, vous la ralentissez, elle ne pourra plus bouger ou se développer.
Le Conseil est facile mais l’application n’est pas évidente. A vous d’essayer et de mettre en pratique ce conseil. Vous allez constater un changement radical dans votre quotidien.
Vous connaissez sans doute, ou vous avez entendu parler de la méthode Coué.
La suggestion et l’autosuggestion sont les clés de la méthode Coué. En y réfléchissant calmement et profondément, vous prendrez conscience que vous vivez dans un monde de suggestions, qui influencent vos conduites et vos actions.
Vous pratiquez déjà la méthode Coué sans le savoir et peut-être trop souvent de manière négative, en internalisant les suggestions négatives qui vous sont faites depuis l’enfance. La méthode Coué n’est, ni plus ni moins que la quête du bonheur individuel.
Il s’agit tout simplement de vous entraîner à développer vos propres autosuggestions par rapport à votre vie et à ce que vous souhaitez réaliser.
Voici quelques suggestions pratiques et directement utiles, que vous pouvez répéter quotidiennement.
L’essentiel est de le faire avec une véritable conviction et non pas comme une citation qui reste externe à soi.
« je suis en train d’aller de mieux en mieux »
« j’ai de la chance, il m’arrive souvent de bonnes choses »
« je vais plutôt bien, mon état de santé est optimal »